samedi 29 juin 2013

Réponse à M. Bock-Coté

J'ai commenté cet article:
http://blogues.journaldemontreal.com/bock-cote/general/le-marecage-politique/#comment-100781

Bonjour M. Coté.

"De la tentation adéquiste..." ou de la "tentative" (comme il me semble) ?

Il me semble que quand nous regardons notre histoire et les luttes qui nous ont opposées "aux anglais", après une première époque de résistance à l'assimilation pure (interdiction de parler notre langue et SURTOUT de pratiquer notre religion) et les accords qui nous ont reconnus ces libertés, notre Eglise locale à accepté de bon coeur cet agencement politique du Canada, face à une France républicaine révolutionnaire qui n'était plus notre pays d'origine et qui aurait assurément combattu notre identité religieuse si nous étions demeuré sa colonie.

Ainsi, c'est à la fois déterminé à conserver notre identité profonde et disposé à accepter notre sort politique que nous nous sommes développé.

Ensuite, face à une autre forme de domination (économique: les anglais avais les "grosses jobs") que le nouveau mouvement de résistance et d'émancipation s'est développé et qu'est né le mouvement souverainiste, vu comme une solution à cette nouvelle forme de domination.

Mais en attendant une souveraineté qui n'est pas venue, le Québec s'est bien sorti de cette forme de servitude, au sein du Canada.

Aujourd'hui, sommes nous vraiment empêché d'être nous même et d'exister au sein du Canada ?
Une indépendance qui nous coûterait cher en désordres sociaux et nous laisserait assurément une part tronquée du territoire et des privilèges auxquels nous aspirons serait-elle vraiment un progrès pour notre vie politique et sociale ? Je réponds non.

Je crois que l'histoire nous démontre que nous pouvons exister, nous affirmer et nous épanouir comme peuple canadien français, au sein du Canada, même si c'est dans des luttes. Mais quelle existence est sans lutte ?

(suite et fon de mon commentaire précédent)

La perte du sens de notre identité, que vous décrivez bien, n'a pas sa réponse dans une solution politique, mais dans une réappropriation de notre histoire et de notre culture : thèmes qui vous sont chers également.

Il me semble qu'une des luttes politiques que nous pourrions légitimement mener au sein du Canada est celle de récupérer un part du territoire du Labrador qui nous a été enlevé et dont le découpage révèle au premier coup d'oeil l'intention derrière, afin d'avoir un accès direct à l'océan et de pouvoir ouvrir de nouvelles perspectives de développement et d'économie. (cela n'est qu'un thème parmi une multitude).

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